Diffuser une culture cash au sein de votre entreprise

« Le cash est un indicateur sous-estimé en entreprise, ce qui est assez étonnant : chacun connaît personnellement le solde de son compte bancaire. » – Frédéric de Castro, directeur général finances du groupe ETAM.

Alors que plus de 40% des personnes occupant un poste en finance estiment que l’accélération et l’augmentation des liquidités d’une entreprise font partie intégrante de la stratégie globale de cette entreprise, le cash reste encore aujourd’hui un levier de développement sous-estimé et délaissé par les sociétés.

La culture cash est définie comme un état d’esprit, une tendance collective orientée vers l’optimisation permanente de la trésorerie d’une entreprise. Impulsée par la direction générale et suivie par la direction financière, elle fait partie d’un processus visant à repenser les codes de l’entreprise et à repositionner la liquidité et la trésorerie au centre des actions de celle-ci.

Dès lors, la mise en place d’une culture plus « cash » apparaît comme un levier majeur afin d’assurer la pérennité des entreprise.

Pourquoi renforcer auprès des collaborateurs une culture plus « cash » ?

Le ”cash”, souvent traduit “liquidité” ou “trésorerie”, est ce qui permet à une entreprise d’investir en R&D, de développer son stock, de négocier des financements auprès des banques et des partenaires, et même tout simplement de faire face aux dépenses du quotidien (salaires, impôts, taxes …). En somme, elle est pour une entreprise ce qu’est le carburant pour une voiture: un moyen d’avancer, d’évoluer et de fonctionner correctement.

C’est surtout ce qui lui permet de tenir ses engagements, de se développer, et de se rendre moins dépendante des marchés financiers ou bancaires. En bref, de mieux s’assumer dans son développement.

Ainsi, si une entreprise subit d’importants problèmes de trésorerie, l’entièreté de sa structure est menacée,  pouvant la conduire jusqu’au dépôt de bilan, quand bien même son Excédent Brut d’exploitation serait positif.

Voilà pourquoi il est conseillé aux entreprises d’instiller une culture cash au sein de leur structure, afin de mieux sensibiliser ses acteurs, quels qu’ils soient à la génération de cash.

Comment mettre en place la culture cash au sein d’une entreprise?

L’instauration de cette culture cash peut être divisée en 4 étapes principales.

-I) Déterminer les équipes ayant un rôle à jouer en amont de la génération du cash et évaluer la connaissance financière au sein de ces équipes, avant de mettre en place un plan d’action pertinent

La culture cash ne peut pas être instaurée au sein d’une entreprise si la direction n’a pas préalablement identifié quels acteurs sont concernés.

En effet, rendre une entreprise plus orientée vers la génération du cash est l’affaire de tous.

Les références des produits vendus sont-elles équilibrées, ou des références sont-elles toujours maintenues à un coût important sans trop de raison d’être ?

Les commerciaux ont-ils été sensibilisés au cout du litige dans le recouvrement, à poids des délais de règlement, à la différence qu’il y a entre un client qui paie et celui qui ne paie pas ?

Les budgets proposés ar les directions financières ont-ils fait l’objet également d’un budget de trésorerie ?

Bref, le chantier est vaste et, si des acteurs demeurent universellement concernés directement par le sujet d’autres peuvent l’être selon l’activité de l’entreprise.

Par conséquent, travailler sur l’identification des personnes clés et des messages particuliers à renforcer au sein de leurs équipes sonne comme un préambule évident.

-II) Communiquer sur la culture cash dans l’entreprise.

Si la culture cash doit être impulsée par la direction générale et financière, les financiers ne sont ainsi pas seuls à y être impliqués. La politique de culture cash doit reposer sur un effort collectif, qui en constitue un des enjeux principaux.

Le cash et l’optimisation de trésorerie étant essentiels pour toute entreprise, il est donc primordial que la totalité des services y soient associés, et ce quelle que soit la situation financière, ou la taille de l’entreprise.

Ainsi, la société veillera, en fonction de la première étape, à définir un plan d’action et de formation en fonction des besoins identifiés dans les différents services, formations qui pourraient être régulières pour les collaborateurs, et inscrites dans les plan d’intégration des nouveaux arrivants.

Par ailleurs, il sera nécessaire de mettre en place des outils de pilotage, d’indicateurs clés simples à suivre dans chaque service, à communiquer et à partager en interne de façon régulière. Peut-être l’identification de primes pourrait également être un moyen d’associer les collaborateurs aux efforts fournis, mais surtout aux résultats obtenus.


En effet, un des moyens de communication indétrônables reste la proximité sur le terrain. En effet, pour que la culture cash soit mise en place et devienne pérenne, il faut que les collaborateurs y soient confrontés au quotidien et pas seulement lors des réunions et des formations.
La communication est donc une des clés pour instaurer la culture cash au sein d’une entreprise, et pour sensibiliser les collaborateurs aux problématiques du cash.

-III) Impliquer les collaborateurs dans la culture cash

« Chaque collaborateur a, par ses actions ou non-actions, une incidence sur le cash de son entreprise », indique Julien Petrucci, Daf de Hasler Group,

La culture cash doit représenter un objectif majeur pour tous les services de l’entreprise. L’action collective permet de gérer rapidement et efficacement la trésorerie, c’est pourquoi elle doit être mise en place très tôt dans le processus. La manière la plus simple et efficace est dès lors de mettre en place des objectifs pour chaque service, avec un suivi accessible en temps réel et facile d’accès.

Par exemple: la direction générale en collaboration avec la direction financière doit établir et partager le processus. Le service achat doit optimiser la rotation des stocks pour ne pas mobiliser inutilement de la liquidité et doit essayer de négocier avec les partenaires les délais de paiement afin de réduire au plus le BFR. Et ainsi de suite pour chaque poste et service.

Mais, si toutes les sphères de l’entreprise doivent être mobilisées, il est possible de déceler certains postes stratégiques pour la culture cash comme notamment les commerciaux. Placés aux premières loges de cette politique de cash, ils doivent tenter de réduire le plus possible les délais de paiement des créances clients et éviter les impayés.

 La solvabilité des clients représente une des clés principales d’optimisation de trésorerie et c’est pour cela que certaines entreprises ont mis en place un système de commissions subordonnées au recouvrement qui les motive les commerciaux à collaborer et à œuvrer pour l’instauration de la culture cash.

– IV) Surveiller de près l’état de la trésorerie et de l’encours client.

Afin de mesurer les résultats de la politique de culture cash, la direction générale et financière doit avoir une visibilité claire sur la trésorerie. Retards de paiement, montant de l’encours client, niveau de cash, prévisions d’encaissements et de décaissements. Toutes ces informations permettent d’assurer un certain niveau de réactivité en cas d’anomalie ou de retard et d’entreprendre des actions efficaces pour y remédier.

Ainsi, la problématique du recouvrement des créances constitue elle aussi un des enjeux majeurs de la culture cash.

Cependant, une fois les 4 étapes citées précédemment correctement appliquées, il est encore possible d’ajouter une dernière étape au processus d’instauration de la culture cash: celle de nommer un cash manager.

Renfort non négligeable au directeur financier, cette fonction encore peu présente au sein des PME, TPE ou des ETI, paraît pour certains indispensable pour développer la culture cash en entreprise.

Le cash manager devient le garant de la mise en place des règles et des indicateurs de suivi, et doit maintenir l’enthousiasme des équipes pour la culture cash.

Si la mise en place d’une telle politique peut paraître longue et difficile dans la mesure où elle mobilise l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise, il existe des outils permettant de faciliter chaque étape du processus et d’optimiser ces résultats:

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